Les rayons du soleil caressent ma peau tiède
Jamais je n’aurais cru que j’aurais pu le faire
Pour certaines ce n’est rien et je vous le concède
Pour d’autres comme moi qui n’osent montrer leur chair
Sous peine de casser le code de la morale
Ou de poser à terre toute leur éducation
J’ai pris ma décision ce dimanche estival
D’aller au lac Léman faire ma révolution
Un sentiment de peur mêlé à l’abandon
Parcourt d’une traite mon corps l’espace d’un instant
Je suis presqu’aussi pure que ce bleu céladon
Emanant de cette eau au calme si tentant
Je m’approche doucement et laisse tomber ma robe
Sous l’œil approbateur d’un cormoran géant
Personne d’autre ne verra si je me dérobe
Soudainement j’ai chaud je suis tel un volcan
Avant son éruption, j’ai envie de crier
Vive la plage de Ripaille mais je me sens épiée
Car je n’avais pas vu des baigneurs arriver
Une respiration, me voilà libérée
Je sors de l’eau limpide, légère et délivrée
M’assieds sur les galets prête pour me sécher
Finalement c’est facile d’être ainsi dénudée
Et de montrer son corps quand on l’a décidé
