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  • Photo du rédacteurGwenn

ETERNELLE JEUNESSE

Il se lève le matin

Se regarde dans la glace

Le visage entre ses mains

Il se dit que le temps passe

Son regard n'est pas fugace

Il attend des lendemains

Enchanteurs et qui surpassent

Les envies d'un tel regain

Il se tourne moins serein

Sur son passé qui le chasse

Regrettant des faits lointains

Qui refont alors surface

Jeunesse, beauté s'entrelacent

A faire rougir son teint

L'amour prenant ainsi place

Etouffant la soif, la faim

Les années courent, en vain

Les creux sillonnent sa face

L'âge le toise mais il feint

Et ignore ses menaces

La peur soudain le harasse

Jeune il l'est et s'en convainc

Implorant de guerre lasse :

Vieillesse, passe ton chemin !

Défiant Chronos l'assassin

Ne gardant aucune trace

Du mal que fit le burin :

Les affres de la disgrâce

La jeunesse le terrasse

Il ne voit que son déclin

La crainte qu'on le remplace

Qu'on oublie ce séraphin

Il est un Epicurien

Douces voluptés embrassent

Jeunesse éternelle en coin

Diantre ! La vie laisse des traces








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