ETERNELLE JEUNESSE
- Gwenn
- 5 sept. 2019
- 1 min de lecture
Il se lève le matin
Se regarde dans la glace
Le visage entre ses mains
Il se dit que le temps passe
Son regard n'est pas fugace
Il attend des lendemains
Enchanteurs et qui surpassent
Les envies d'un tel regain
Il se tourne moins serein
Sur son passé qui le chasse
Regrettant des faits lointains
Qui refont alors surface
Jeunesse, beauté s'entrelacent
A faire rougir son teint
L'amour prenant ainsi place
Etouffant la soif, la faim
Les années courent, en vain
Les creux sillonnent sa face
L'âge le toise mais il feint
Et ignore ses menaces
La peur soudain le harasse
Jeune il l'est et s'en convainc
Implorant de guerre lasse :
Vieillesse, passe ton chemin !
Défiant Chronos l'assassin
Ne gardant aucune trace
Du mal que fit le burin :
Les affres de la disgrâce
La jeunesse le terrasse
Il ne voit que son déclin
La crainte qu'on le remplace
Qu'on oublie ce séraphin
Il est un Epicurien
Douces voluptés embrassent
Jeunesse éternelle en coin
Diantre ! La vie laisse des traces

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